… Nous sommes surs,
inébranlablement, que Jésus ne peut laisser dans l’ombre aucun de ceux à qui il
a donné la vie. Qui se souvient, une fois encore, de la brebis qu’il s’en va
chercher jusqu’à ce qu’il la trouve ? Et qu’il met, tout joyeux, sur ses épaules pour la ramener
vers le bercail dont elle avait perdue la route ? Jésus n’a pas inventé
pour rien la parabole. Nous avons là la clé de son mystère de miséricorde, et
nul ne doit craindre de la tourner et retourner dans ses mains et dans son
cœur, jusqu’à ce qu’elle l’éblouisse. Qui douterait que le Seigneur soit allé
aussi loin qu’il faille, pour joindre le plus lointain des
enfants de Dieu ! Si bas qu’il lui faille descendre. Si loin du Père que
les rebus de l’enfant l’aient placé ! Nulle distance n’est trop abrute ni trop longue pour décourager Dieu. Et nul, jamais,
n’est trop loin pour que ses bras ne l’atteignent. Comme les bras du Père qui
prend son petit pour l’élever contre sa joue. Images merveilleuses que Dieu
lui-même a laissées dans la bible. Et qu’il nous faut garder soigneusement. Et
explorer jusqu’à l’usure, en sachant que l’usure ne touche pas l’infini. Et
qu’il ne faut pas craindre d’appliquer au quotidien. C’est chaque jour que
l’amour du Seigneur va le plus loin chercher pour le réinventer l’homme qui
s’est perdu. Et pas seulement une fois, ni sept, mais soixante-dix fois sept
fois, Pierre t’en souviens-tu ?…
Un
extrait du très très beau livre qu’il faut lire, du Père Collas, prêtre diocésain,
auteur de « A travers le feu ». « Brefs propos
pour temps de vie ». Editeur
Siloë. 22 rue du jeu de Paume. 53000. Laval. Auteur également
de « L’Oraison ».Ed Siloë. Je recommande fortement ce livre à tous nos amis. |
Père M.CANTOR.